La logistique et le transport représentent aujourd'hui plus de 10 % du PIB français et emploient près de 1,9 million de personnes. Dans ce contexte de flux tendus, de digitalisation accélérée et d'exigences croissantes en matière de traçabilité, les entreprises recherchent des professionnels capables d'orchestrer la circulation des marchandises avec rigueur et réactivité. Pour répondre à ces besoins, des formations professionnalisantes préparent aux métiers opérationnels du secteur.
Comprendre le périmètre opérationnel du transport et de la logistique
La gestion des activités de transport repose sur une coordination minutieuse entre trois piliers : le planning des expéditions, le suivi en temps réel des véhicules et la relation avec les donneurs d'ordre. Le responsable d'exploitation, par exemple, doit anticiper les aléas routiers, optimiser les tournées et garantir le respect des délais de livraison. Cette fonction exige une maîtrise des outils informatiques spécialisés, comme les TMS (Transport Management System), qui centralisent les données de fret et automatisent la facturation.
Parallèlement, la réglementation occupe une place centrale dans le quotidien des équipes. Le code des transports impose des normes strictes en matière de temps de conduite, de capacité de charge et de documents d'accompagnement (CMR, lettres de voiture). Connaître ces règles permet d'éviter les litiges et les sanctions administratives. Les formations comme le BTS GTLA intègrent ces fondamentaux juridiques dès la première année, avec des cas pratiques inspirés de situations réelles.
Piloter les flux physiques et documentaires
Au-delà de la planification, la gestion des flux physiques requiert une vision d'ensemble de la chaîne d'approvisionnement. Chaque colis, palette ou container génère un flux d'informations : bon de commande, accusé de réception, preuve de livraison. L'intermodalité – combinaison du rail, de la route, du fluvial ou de l'aérien – complexifie encore davantage cette tâche, puisqu'elle multiplie les points de rupture de charge et les interlocuteurs.
Les entreprises attendent donc de leurs collaborateurs une capacité à synchroniser les opérations en entrepôt avec celles du transport. Cela passe par la maîtrise des systèmes d'information, mais aussi par une aisance relationnelle : négocier avec un transporteur, arbitrer entre deux itinéraires ou gérer un retard de livraison demande du sang-froid et de la diplomatie. Les cursus de niveau bac+2, le BTS GTLA, préparent précisément à cette double compétence technique et humaine.
Maîtriser les outils d'optimisation et de reporting
L'efficacité d'une supply chain se mesure à travers des indicateurs de performance : taux de service, coût au kilomètre, respect des créneaux horaires. Pour collecter et analyser ces données, les professionnels s'appuient sur des tableaux de bord dynamiques, souvent intégrés aux ERP (Enterprise Resource Planning). La capacité à interpréter ces chiffres et à proposer des actions correctives constitue un atout majeur sur le marché de l'emploi.
L'optimisation passe également par la réduction de l'empreinte carbone, enjeu stratégique pour les groupes soumis aux réglementations environnementales. Choix du mode de transport, mutualisation des retours à vide, recours aux énergies alternatives : autant de leviers que les gestionnaires doivent intégrer dans leurs décisions quotidiennes. Les programmes de formation en logistique incluent désormais des modules dédiés à la transition écologique, signe de l'évolution rapide du secteur.
Développer une posture commerciale et relationnelle
Si la dimension technique domine, la gestion des activités de transport comporte aussi une facette commerciale. Un responsable d'exploitation peut être amené à prospecter de nouveaux clients, à négocier des contrats-cadres ou à défendre un tarif face à un prospect. Cette polyvalence s'acquiert par une alternance entre enseignements théoriques et périodes en entreprise, formule privilégiée dans les cursus professionnalisants.
La relation client-fournisseur repose sur la confiance et la réactivité. Un retard, une marchandise endommagée ou une erreur de facturation peuvent fragiliser un partenariat commercial. Savoir communiquer avec tact, proposer des solutions de rattrapage et capitaliser sur les retours d'expérience font partie des soft skills recherchées par les recruteurs. Les stages et les projets tutorés permettent aux apprenants de mettre en pratique ces compétences comportementales dès leur formation. L'école de commerce à Ville-la-Grand prépare au mieux les futurs acteurs de demain.
Se projeter dans les métiers et les évolutions de carrière
Les débouchés dans la gestion des activités de transport sont variés : exploitant transport, affréteur, responsable d'entrepôt, coordinateur logistique ou encore dispatcheur. Chaque poste présente des spécificités, mais tous partagent un socle commun de compétences opérationnelles. L'insertion professionnelle est rapide, notamment dans les régions dotées de plateformes logistiques ou de zones portuaires. Les jeunes diplômés peuvent évoluer vers des fonctions de direction d'agence ou de responsable régional après quelques années d'expérience.
La digitalisation transforme par ailleurs les modes de travail. L'essor des marketplaces de fret, des solutions de tracking en temps réel et de l'intelligence artificielle pour prédire les flux ouvre de nouvelles perspectives. Les professionnels doivent donc cultiver une appétence pour l'innovation et une capacité d'adaptation constante. Les établissements du groupement IPAC accompagnent cette transformation en intégrant des outils numériques dans leurs parcours pédagogiques.
La gestion des activités de transport repose sur un triptyque opérationnel, réglementaire et relationnel. Les compétences développées dans ce domaine ouvrent la voie à des carrières dynamiques, au cœur des enjeux économiques et environnementaux. Se former à ces métiers, c'est acquérir une expertise recherchée et évolutive, portée par la croissance continue des échanges de marchandises. Les compétences acquises dans un BTS GTLA constitue une porte d'entrée reconnue pour celles et ceux qui souhaitent s'investir dans la supply chain et piloter les flux de demain.